top of page
Home: Welcome
Ancre 1

Dernière mise à jour : 21 oct. 2019

Tes rimes se lâchent, ta muse n’est pas prête.

L’amour des mots vagabonde et s’arrête.

Mais la nuit dérivent des lambeaux de rêves,

Charmes irréels où tes yeux ivres se ferment.


Du plus profond, souriante Morphée se lève,

Tend ses bras et vient te dire je t’aime.


Dans de sombres limbes ton esprit s’égare

A l’abandon du néant, immense espace,

Oubli noir du temps, puits mystérieux du repos

D’où renaissent en bribes et morceaux épars

Des phrases sublimes que ton âme trace,

Cousant en voile de soie un tissu de mots.


Sur le fond plombé d’une aurore hésitante

Se brode un frêle canevas de quatrains,

Reflets des baisers que ta muse dormante

Livre à tes pieds pour écrire l’œuvre de tes mains.


Alors tu réveilles sur ta page blanche

Le trait délié qui dessine ces jeux de mots,

Un accord rythmé de notes noires et blanches

Jouant pour tes amours ce qui est le plus beau.






Dernière mise à jour : 23 août 2021

Vivre ces deux mélancolies,

Sur les Alpes ou bien en Syrie.

Sur des monts sereins et calmes,

Où en villes folles de flammes.

Soupirer de trop de beauté,

Pleurer pour les vies amputées.


Yin et Yang forcent deux baisers

Rêves sur les neiges éternelles,

Cauchemars des visions cruelles,

Biseaux de la réalité.


Sur une même planète

Se peignent deux paysages,

Misère, l’abîme y est si grand !

Contrées sublimes et parfaites,

Ou villes anthropophages,

Carminées barbouillées de sang.


Méditer ces deux nostalgies

Pour m’attendrir sur les beautés

Qui bordent le temps d’une vie.

Savoir que je les quitterais.

Comprendre le Mal ensuite

Pour ne plus le voir à jamais.


La mort est-elle une fuite

Au long pays des nuits calmes ?

Est-il planté d’arbres chagrins,

Ces bûchers où l’on enflamme

Les fautifs d’un monde malsain ?

Est-ce un océan des pensées,

Écrites mais peu lisibles ?

Les hommes devront y nager

Vers la fin de leur origine,

Pour y lire le plausible

De tout l'Univers androgyne.


Pour cela, pour savoir un jour,

Je ne veux pas être immortel

Mais atteindre ce non-retour

Où la mort lance son appel.


Mes mélancolies brûleront.

Sérénité et angoisse

En poussières se mêleront

A ce néant de mélasse,

Où, matière noire et astres

Élaborent la partition

Du chaos comme désastre

De l’ordre pour révolution.



Décembre 2018





bottom of page