Tu es partie, laissant mon amour orphelin.
La saveur de tes baisers, tendres à l’infini,
Disparaîtra dans la poussière du chemin
Où le jeu de démons cruels nous a punis.
Ma vie ne respire plus que mélancolie,
Trop tard je t’ai connue trop tôt tu es partie.
L’irréelle aventure avait scellé mon âme
Au miel de ta peau, me réchauffant à sa flamme.
Souviens-toi du silence quand tu prenais ma main,
Ton doigt l'effleurant y lisait notre destin.
Tes paroles m'enivraient comme ces youyous de femmes
Striant vers le ciel leurs joies immenses et leurs drames.
La grande faucheuse dans l'ombre s'est tapie,
Sous les vieux grelots de son voile elle sourit.
Les sabots de ses chevaux frappent à notre porte
Le vent s' y engouffre, disperse et tout emporte.
Mes yeux emplissent ta belle image de larmes.
Pour que tu me reviennes je rendrai les armes,
Je rendrai l'espoir aveugle de vanité
Qui te voyait pour toujours vivre à mes cotés.
Octobre 2019