Moulin des deux amis

L'eau coule verte et limpide

Sous l'immense roue grise

Accrochée, presque timide,

Entre les murs de leur Tamise.

Amoureux des temps oubliés

Ils redonnent vie au Moulin,

De leur labeur jamais compté

Renaissent maisons et jardins.

Ici resurgit la pierre de taille

Là poussent petite vigne, verger,

Vertes plantes du potager

Et fleurs en perles de corail.

Sur la terrasse qui s'incline

Vers la rivière doucement

Coule sous tonnelle câline

Le Chablis des proches sarments.

En cet endroit il y a gîte

Pour ceux qui Bourgogne visitent.

Plaisir des yeux , rêverie tranquille,

S'ils vous invitent à déjeuner

Le repas sera une idylle

Où le goût rejoint la beauté.

Juillet 2020

Pauvre Carbone

Rayons doux chauffent mais affolent

Les âmes molles. La peur étiole

Leur bon sens. La raison fait naufrage,

Le Futur sombre sous leurs présages.

Les prêtres de l'apocalypse,

Confondant cercles et ellipses,

Prédisent des temps dramatiques

Nés de modèles informatiques.

L'injonction est au repentir,

La farce COP les fait gémir.

Peuple berné d' entourloupes .

A genoux battez votre coulpe!

L'Homme anxieux se désespère

Sa lourde vanité vitupère,

Cherche un semblant de pardon

En accusant ce petit ion.

Source d' Humanité, de vie

La nature par lui reverdit .

Microbe de l'effet de serre

Il en détruirait l’atmosphère ?

Grande molécule de vie,

Nourriture verte de la Terre,

Le carbone serait l'ennemi ?

Raison majeure d'effet de serre ?

C'est vu ! calculé, ressassé

Toute émission devrait cesser.

La Planète comme Graal

Ils prétendent connaitre son mal.

Obligation de s'amender

Là où ils jurent avoir fauté.

Nul n' a plus le droit de douter,

L' hérésie menant au bûcher.

Pour les pays nantis c'est dit.

Faites suivre aux autres aussi.

Tant pis, pauvres continents

Stoppez votre développement !

A cette auto-flagellation

Permettez de nous soustraire

Nous qui toujours préférerons

Planter des arbres, mettre en terre.

Quelle rage quand leur peur installe

Le summum noir de l'illogique :

L'éolien et ses tristes pales

Griffant le ciel bleu de ses piques .

Cette énergie est-elle verte

Qui plombe les sols d'un béton

A jamais enfoui ? Pure perte.

Millions de tonnes de déraison.

Ecologie, belle figure,

Du Politique tu es l'otage

Quand son discours en dénature

L'esprit, et sombre dans l'outrage.

Serge - Juillet 2019 Juin 2020