Terre impassible, errante,
Dans le cosmos mystérieux
Tu suis ta course nonchalante,
Portant sur toi l’Homme, anxieux.
Virgule du texte de ta vie,
Il pense devoir te sauver
Car en coupable, il se punit
De voir le climat s’échauffer.
Pétri d’un orgueil démesuré,
Il croit pouvoir influencer
Le chaud, le froid, l’intempérie...
Petit Homme, grande vanité.
Il règne sur tout ce qui vit,
Dans le profond des océans,
Sur le ventre des continents.
Parle de planète à sauver
Se gavant d’une écologie,
Chargée de la masse d’inepties
Débitées ces dernières années.
Aveugle des causes réelles,
Il clame fébrile ta fin,
Alors que tu es éternelle,
Au regard de son destin.
Te sauver ? De quoi et de qui ?
La question étant mal posée,
Ils oublient ce qui est requis
Pour préserver l’humanité.
Tolérance, respect oubliés
Ils tuent de par leurs folles guerres
Et ensuite se disent solidaires
Des réfugiés et des blessés,
Victimes toujours délaissées.
Allons, il faut raison garder,
Laissons le temps se réchauffer.
Un peu d’humilité dans sa compréhension
Feront bien plus que stériles résolutions.
Adaptons le monde, ses frontières,
Pour qu’un jour, sur la terre entière,
L’Homme puisse partout voyager
Sans qu’il soit question de papiers.
L’Humanité disparaîtra
La planète bleue restera.
Pour ce, vivons en harmonie
Notre virgule de la Vie.
Août 2018
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