Préambule : Et si au lieu d'un réchauffement notre monde s'acheminait vers un refroidissement? Et si ce refroidissement se révélait une catastrophe jamais vécue par l'Humanité ? Délire , divagation ... ? Je l'espère !
Mais l'alarmisme actuel sur le réchauffement est il plus censé ?
Avril 2020 :
Il y a quelques semaines, les chercheurs du Space Weather Prediction Center(SWPC, États-Unis) rapportaient que pendant plus de 30 jours consécutifs aucune tache solaire n'était visible, indiquant que l’activité du Soleil était proche d’un minimum.
En utilisant les données de l'instrumentation Helioseismic and Magnetic Imager équipant l'observatoire spatial de la NASA, une équipe indienne de l'IISER Kolkata (Indian Institute of Science Education and Research) vient de montrer les signes du début de cycle solaire 25.
Il y a eu beaucoup de controverses au sujet du cycle solaire 25 alimentées par des observations montrant une tendance à l'affaiblissement de l'activité solaire au cours des trois derniers cycles de taches solaires. Cela a conduit à des supputations selon lesquelles nous pourrions rentrer dans un grand minimum qui durerait plusieurs décennies certains allant jusqu'à affirmer que cela entraînerait l'entrée dans une mini-période glaciaire provoquée par un refroidissement du climat mondial
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Froide atmosphère
Paléo-futur
Sur Terre où l’Homme évoluait par hasard
Son instinct animal renaissait quelque part.
Une peur rémanente signait son destin
Poussant vers la décadence le genre humain.
Faim, froid, agressions, méfiance redevenaient
Le quotidien d’une vie, si elle en était.
L’Homme retrouvait l’angoisse de ses nuits noires
Avant qu'il ne bâtisse les cités antiques,
De l’aube oubliée de notre préhistoire
Où le silex était le seul outil pratique.
Condamné à vivre en des temps très rudes
L’être humain se débat.
Bourreau ou victime
Il n’agit que pour survivre. Son attitude
Envers les autres sera très peu magnanime.
Manger pour vivre n'accepte plus de morale
Ce besoin provoque une attitude bestiale.
Mais l’animal pour cela tue au jour le jour,
L’homme prévoyant veut accumuler, toujours,
Puis, avide, tombe dans l’excès, se fourvoie,
Par crainte du manque il tue plus qu’il ne doit.
Hasard climatique
Contre toute attente le globe s’étiola,
Notre doux climat soudainement se glaça.
Personne au grand astre ne commande, ainsi
Le soleil, étoile immuable, changea de teint.
En quelques années seulement il s’obscurcit,
Sa luminosité devint peau de chagrin.
Petit à petit il bouleversa la vie
De tout ce qui sur terre dépendait de lui.
Malgré les prédictions des savants-à-demi
Qui voyaient dans le réchauffement l’ennemi,
En quelques années des mètres de couches glacées,
Sur les océans et continents s’épaississaient.
L’air était comme chargé de paillettes givrées,
Respirer brûlait le nez, les poumons et l’âme.
Une indicible terreur précéda le drame.
Avec angoisse il fallut bientôt constater
Qu’une étendue gelée s’étendait des pôles
Aux tropiques. Elle formait deux monstrueux môles
Qui ne s’arrêtaient que proche de l’équateur
Y laissant par pitié des poches de douceur.
Là, faune et flore avec les hommes partageaient
Quelques zones où la verdure encore poussait.
Bien vivre était un lointain souvenir,
Les anciens se rappelaient dans un soupir
Le temps des amours chaudement abrités.
Jeunes enfants et ados ne se rappelaient rien
Sauf à savoir qu’ils avaient de plus en plus faim.
Suite à des guerres épiques, les milliards de tombes
Laissèrent tous les survivants de l’Hécatombe
Meurtris dans leur chair et pire dans leur mental.
Il vacilla. L’humain revint vers l’animal.
Mêmes les plus philosophes en pâtirent,
De la sagesse ils glissèrent vers le pire.
Les vieux réflexes coulants vers les bas instincts
Remplirent ce puits sombre où boivent les humains.
Politique du hasard
Au départ tout fut bien contrôlé et régi.
Les élites-pensantes aux potions amères,
Par habitude protégèrent les nantis
A l’abri des lois strictes qu’ils éditèrent.
Ce désastre jamais ils ne le comprirent.
La situation leur échappa et pire,
Leur incompétence et décisions grossières
N’amenèrent de fait que ruines et guerres.
Des signes du refroidissement climatique,
Ils s’en glorifièrent rappelant les discours
Qu’ils tenaient, bien qu’ils soient prouvés erratiques.
Le réchauffement s’il n’avait plus du tout cours
C’était, se pavanaient-ils, grâce à leur action
Où se mélangeait politique et prétentions.
Les Cop's, devenues le refrain de leur chanson,
Imposaient leur niaise punition écologique.
Las, le froid qui arrivait était tragique.
Peu le virent, tous le comprirent vers la fin.
Quand le dégel habituel jamais ne vint,
Quand neige et glace recouvrirent les maisons,
Quand le froid perça mêmes les plus grosses fourrures,
Quand les champs ne donnèrent plus de fenaison.
Les gens par millions dans les glaces disparurent.
De plus, sans aucune volonté de s’entraider
Les hommes jouèrent leur destin comme aux dés.
Chaque nation, chaque ville, chaque famille
Stupéfiées, paniquées partirent en vrille.
Guerre
Horreur programmée
Quand le mince voile d’entraide, se déchira
Sur les nations les plus exposées, déferla
Une peur démentielle, lit de la folie,
Noire réaction prévalant sur l’esprit.
Elle déclencha ce que personne ne voulait.
La Guerre, sale abjection propre aux humains,
Creuset insensé d’horreurs accumulées,
Fit de la Mort sa promesse des lendemains.
Cette triste compagne, en grande faucheuse,
Signant de pourpre ses agressions odieuses,
Revint en colorer sur tous les continents,
Les neiges blanches de rouges giclées de sang,
Jadis, on osa nommer Grande une guerre !
Par dérision une autre fut nommée Drôle.
Celle-ci de l’Apocalypse tint le rôle.
Nul n’était besoin de mettre en bière
Les pauvres hères qui en mourraient congelés.
Hasard du choix, proies de la mort au petit matin,
Ils gardaient tous au fond de leur regard éteint
Un triste désespoir voilant leurs yeux givrés.
Les autres mourraient, explosés par les armes
De plus en plus sophistiquées, que les hommes
S’ingéniaient à fabriquer en temps de paix.
Souvent leur mort ils ne la voyaient arriver,
Le souffle nucléaire les brûlait debout,
Fondant aussi la neige qui noyait le tout.
Des couches de cadavres, estropiés, hachés
Alternèrent avec les couches de glaces,
Blanche gaze couvrant les corps éparpillés.
Cet immense feuilleté prendrait sa place
Dans des strates géologiques de l’avenir
Où, du passé, on ne saurait lire le martyr.
La planète entière en fut couverte et salie.
Trêve
Puis, ruinés après dix ans de ce gâchis,
Exténués, abrutis de trop souffrances
Les hommes arrêtant enfin de se détruire,
Donnèrent aux rescapés une dernière chance.
Les batailles prirent fin petit à petit,
Du silence des trêves vint l’espérance.
L’urgence fut de s’organiser, vite fuir
Le monstre glacé soufflant son mortel baiser.
Les populations s’inventèrent des abris
Où s’exilèrent vers des pays épargnés.
Quand il fut clair qu’il n’y aurait plus de redoux,
Vers le Sud l’Occident estropié émigra.
Horde meurtrie d’une civilisation à bout,
Longues files humaines vêtues de haillons,
Ils fuyaient la mort glacée régnant là-bas,
Pour un autre Futur plombé de déraison.
Exode
Fini le narcissique pardon à l’espace.
Fini l’effet de serre, place aux serres de glace.
L’homme nu au soleil peut encore vivre,
En même appareil, gelé, il ne peut survivre.
Il fallut s’adapter sur place ou bien partir,
Choix difficile. Le troisième étant : mourir.
Condamnés, les peuples du Nord durent quitter
Les continents aimés qu’ils avaient protégés
Des gens du Sud, leur interdisant d'y migrer.
Ceux-là, d’Afrique ou d’Asie, trop s’en souvenaient !
Pourtant devant cette Apocalypse glacée
Leur sens inné d’hospitalité renaissait .
Leur compassion se transforma en grand pardon
Et ceux qui atteignaient le Sud en rescapés
S’étonnèrent de la grandeur de leur leçon.
Choix des Anciens
Banquise
Banquise, plaine mortelle, triste image
De horizon écrasé sous un ciel de plomb,
L’amas grisâtre des torchons de nuages,
Étale sa nappe où percent les rayons
D’un soleil apeuré devenu si pâle.
Y vivre ou y mourir, cela est égal.
Autrefois plaine à blé aujourd’hui désert blanc,
Espace gelé d’où la vie fiche le camp.
Creuser la roche, vivre en souterrain ?
Volonté évidée, tuée par le Pourquoi .
La Nature avait sonné le glas des humains.
Beaucoup le pensait, même s’ils gardaient la foi
En un miracle qui bien sûr ne vint jamais
Des dieux misérables, ni du diable mauvais.
Ceux qui avaient choisi de rester moururent.
Peu trouvèrent refuge près de la chaleur
Que produisaient des centrales autonomes.
Elles permettaient de fondre un peu de malheur
En créant les grottes d’un désuet royaume.
Du fond de ces antres ils regardaient pensif
Le soleil de midi à peine levé à seize heures.
Ceux qui avaient choisi de partir moururent,
A part ceux qui adaptèrent leur vie précaire
A la boue et l’environnement des marais,
Où l’envie de vivre lentement s’effaçait.
Rester pour survivre
Natobel, arrière-grand père, repensait
Au Monde s’alarmant sur le réchauffement,
Dans un délire allant crescendo s’entassaient
La contrition, les catastrophes, peurs et tourments.
Il se rappelait le temps des culpabilités,
Nourries de théories alarmistes peu sûres.
L’Homme n’y voyait que sa responsabilité
Et prétendait influencer la nature.
Ses décisions demandèrent un tel argent,
Qu’elles furent le départ de manifestations.
Les petites gens, refusant l’imposition,
Se révoltèrent voilà déjà trente-cinq ans.
Aujourd’hui la cause du refroidissement
Était, à l’évidence, liée aux astres
Déviant leur folle course au sein du firmament.
Parmi ce cosmos l’homme est bien peu de chose !
Sur terre sa vie rampait vers le désastre
D’un futur stressant aux horizons moroses.
Pour rester Natobel dû, tout bien réfléchi,
Bouger sa famille vers les zones chauffées
Que l’énergie des centrales encore maintenait.
Dernière certitude d’un espoir sur terre
Il bénissait les hommes qui avaient eu l’esprit
De préserver cette énergie nucléaire
Qui fonctionnait en mode autonome.
Les renouvelables par contre étaient fichues.
Les éoliennes figées, tristes fantômes,
Gisant en amas puérils de fût tordus,
Ne donneraient plus qu’un spectacle désolant,
Fruit de l’obstination des penseurs à tout vent.
Les pauvres rescapés des guerres et des brasiers,
Fuyant l’enfer, surent qu’ils ne verraient plus le ciel,
Ni les arbres, ni les vastes plaines à blé.
A tout jamais la vie perdrait son goût de miel.
Leur nouvel environnement déplaisant
N’était que grottes aux parois de glaces,
Grises, sales aux relents puants.
L’habitat insalubre était pauvre en place
Mais le zéro degrés qu’elle gardait
Assurait la vie, et de l’humain sa pérennité,
Au moins pour quelques siècles, quelques années ?
Du fond de leur grotte ils regardaient pensifs le soleil de midi peinant à se lever
Partir pour espérer
Matello, son frère, malgré son grand âge,
Luttait ferme contre les tristes outrages
Que ces conditions imposaient aux enfants.
Il dut émigrer vers les pays tropicaux,
Emportant avec lui ses souvenirs d’antan
Figés par ce froid qui pétrifiait son cerveau.
L’immense banquise fut leur chemin de glace.
Vierge beauté frigide, dénuée d’amour,
Fabuleuse mer de cristal, blanche surface,
Elle étalait son tapis mortel sans retour.
Combien de marcheurs refusant d’y avancer
Pour toujours dans ses crevasses disparaissaient !
Leur souffle fumait, les paupières étaient closes
Devant le spectacle trop triste mais grandiose,
Des pâles reflets d’un noir soleil éclairant
Les cristaux de neige de ses rayons d’argent.
Marcher posa question. Envie morne d’abandon
Où la volonté s’effrite devant l’effort.
La lourdeur des pieds gelés disant à quoi bon,
Plombait les cerveaux qui basculaient vers la mort.
L’exode glacial d’immenses foules hébétées
Laissa derrière lui des millions de corps figés.
Imprégnés dans la glace ils réapparaîtraient
Dans des siècles meilleurs. On les reconnaîtrait.
Là, ils s’enfonçaient dans leur cercueil de cristal,
Comme des années plus tôt de pauvres immigrés
Sombraient avec leurs rafiots dans l’océan fatal.
Sur ses plages on retrouvait des enfants noyés,
Sombres images peintes des erreurs du monde
Asphyxié par la course effrénée de sa ronde.
Mer d’eau ou Mer de Glace, la Nature avale
Le corps perdu qu’en bonne mère elle l’engloutit.
Source des plantes, de l’humain, de l’animal,
Le cercle de sa vie se perd dans l’infini.
Souvenirs d'Anciens
La séparation, temps des retours incertains,
Triste présent poissé d'un pâle lendemain,
Devenait l'indicible angoisse des deux frères.
Ils réunirent les familles, leur rappelèrent
Les pays d'enfance où pointaient tant de beaux jours.
C’était hier. On parlait tellement d’amour.
Regards d’enfants
Conscient de vivre des moments inoubliables
Les grands yeux ronds des petits d’hommes scintillaient.
Dans le triste décor des pénombres gelées
Ils buvaient les flots des mots anciens admirables,
Des vagues d’imagination s' échouaient,
Tirant sur leurs joues des sourires fatigués.
Leurs yeux nageaient sur les ponts des bateaux-ivres
Où tanguaient les souvenirs poignants des grand- pères.
Tous voulaient y voguer pour de nouveau vivre,
Fuir un temps ce présent exhalant sa misère.
Les barbes des anciens doucement ondulaient
Suivant les mouvements de leurs lèvres masquées.
Des souvenirs heureux, trop longtemps archivés,
D 'une douce voix paisiblement en sortaient.
Ils contèrent ces années où tout devint possible,
Une brève période où rien n’était pénible ….
Les années tolérances
Tolérance et humanisme furent l'apogée
D'une civilisation heureuse et gavée.
Alors fleurit le besoin de ne plus bluffer
Ni avec l'autre ou soi-même. Ne plus tricher.
Etre la Nature, l’amour, la mort, la vie.
Enfin fouler les cendres de l’Hypocrisie.
Ne plus se prendre la tête, poser l’ennui.
Vivre est suffisant pour être au Paradis.
Libre des carcans de jalousie, de ses chaînes,
Des freins à l'amour responsables des bubons
De peur et de racisme, moteurs de la haine,
L'Homme connut l'aurore, étonné d'être bon.
Plus de luttes pour dominer, quel besoin ?
Mère-Nature de ses enfants prenait soin,
Sans abondance mais Ô surtout sans misère.
Il suffisait de gérer les dons de la Terre.
Les alarmistes se rendirent à l’évidence,
La planète ne devait plus être sauvée,
Son destin portait celui de l'homme libéré.
Lors, on vit l’humanité comprendre la chance
De vivre au sein d'une terre sereine
Là où ne se craignaient les lendemains de peine.
Comme elle avait été courte cette période,
Où, finalement, tout le monde s’accorde
A vivre en humain à bannir l’innommable
Toutes ces misères par trop condamnables.
La paix enfin partout s’installait en réglant
Beaucoup d'affreux conflits, le bon sens revenant.
Les frontières finirent par disparaître
L’humanité mélangeait tous ses êtres
En un immense pays où chacun pouvait
Dans tout le monde aller et venir à sa guise
Sans qu’aucun visa ne soit encore de mise.
Ce calme de vivre, cadeau sous-estimé,
Dura quelques lustres bercés d'insouciance,
Imprégnés du beau sentiment de tolérance.
2018-2019
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