Oublié le temps où, pour leurs belles marraines ,
Se pavanaient soldats capitaines et sergents.
L'heure du combat s'approche, l'heure est à la haine
Ecorchant de fureur le fantastique présent.
Déferlant des collines sur les blondes plaines,
En troupes formidables de sueur et de fer,
Leurs hordes de chevaux rythment dans leur haleine,
La frappe macabre du tambour de la terre.
Des fanions ardents aux sabots qui martèlent
La mort les accompagne, la mort les attend.
De rage et de peur en de longs cris ils l'appellent.
La folie du combat noie les âmes dans le sang.
Courage et frayeur forgent la mêlée dantesque
Où les hommes meurent dans un rictus grotesque,
Où les hommes tuent sans éprouver de peine,
Où l'horreur des gestes déchire l'espèce l'humaine,
Au soir de la bataille gisent les fiers guerriers.
Epées, lances ennemies ont percé leurs cotés,
La prairie ravagée a bu leur jeune sang.
A l'instant fatal beaucoup ont crié maman …
Sur la terre s'écoulent des larmes amères.
Leurs souvenirs s'effacent, leurs regrets aussi.
L'ultime porte s'ouvre vers la morte mer
Où trop vite s'est noyé le fleuve de leur vie.
Octobre 2020
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