Sur les plus tristes murs de nos villes ils peignent
En graffitis futiles leur rage d'exister.
L'écriture jetée sur ce qu’ils ont détesté,
Relie les dessins tordus de leurs cœurs qui saignent.
Artistes d’une heure où de tous les printemps,
Leurs sigles enragent bourgeois et commerçants.
Tags musclés violant les restes de propreté
Hurlent au désastre dans leurs mornes cités.
Cris de peintures bombées, tarabiscotées,
Croquis bafouant les laideurs un jour construites,
Les noms tracés sont des identités fortuites
Où l’art projette une surprenante beauté.
La société efface ce qu’elle ne comprend pas,
Retire au matin les graffitis de la nuit.
Lavé, le brouillon d'idée disparaît, s'enfuit ,
Renaît ailleurs renforcé de tous ces trépas.
Octobre 2019
Vienne graffiti au Bord du Danube Décembre 2019
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